Reprendre la course à pied après un marathon : retrouver l’envie sans se blesser
- RUN4U

- 23 juin
- 2 min de lecture
Courir un marathon, c’est un aboutissement. Des mois de préparation, de rigueur, de sacrifices. Et puis le jour J, l’effort, l’émotion. Mais après ? Passé l’euphorie ou la déception, beaucoup de coureurs se retrouvent dans un flou. Que faire maintenant ? Comment relancer la machine sans brûler les étapes ni se blesser ?
Voici quelques repères pour repartir du bon pied.
Accepter la phase de creux
C’est normal de ne pas avoir envie de recourir tout de suite. Le corps est fatigué, mais surtout, le mental est vidé. On est souvent à la fois fier et un peu perdu. Il faut accepter cette transition. Ne pas culpabiliser de lever le pied. Pendant deux à trois semaines, l’objectif est simple : récupérer.
Cela veut dire moins courir ou ne pas courir du tout. Privilégier la marche, le vélo doux, la natation. Bien dormir, bien manger. Laisser les sensations revenir naturellement. Ce n’est pas une régression, c’est une stratégie de long terme.
Se fixer un cap, mais pas tout de suite
Le piège, c’est de s’inscrire à une nouvelle course trop vite. Parce qu’on a besoin d’un nouveau but, ou pour "rentabiliser" la forme. Mauvaise idée. Il faut d’abord digérer l’expérience. Prendre le temps de comprendre ce qu’on a aimé (ou pas), ce qu’on veut faire évoluer.
Attendre quelques semaines avant de se projeter permet de choisir un objectif avec lucidité. Cela peut être un 10 km, un trail, ou même une coupure plus longue. L’essentiel, c’est que l’envie revienne par elle-même.
Reprendre avec méthode
Quand le corps dit oui et que l’envie revient, on peut recourir. Mais pas comme avant. Le cardio est encore là, mais la musculature et les tendons, eux, ont beaucoup souffert. La première règle : pas de séances dures les 3 premières semaines. On court en endurance, sans chercher à retrouver ses chronos.
Voici un schéma simple :
Semaine 1 : Vélo ou natation, pas de course à pied
Semaine 2 : reprise du footing, en endurance fondamentale, en gardant le vélo ou la natation
Semaine 3 : on rallonge légèrement, on teste une sortie plus longue si les sensations sont bonnes
La clé, c’est d’écouter les signaux faibles : fatigue inhabituelle, douleurs articulaires, lassitude mentale. Si ça coince, il faudra ajuster le plan.
Varier pour relancer la motivation
Reprendre ne veut pas dire tout reprendre comme avant. C’est le bon moment pour tester autre chose : du renforcement, du travail de foulée, des séances plus courtes mais plus dynamiques, ou même des sorties en groupe. On peut aussi changer de terrain, explorer de nouveaux chemins, casser la routine.
En bref : redonner de la curiosité à sa pratique. Le corps aime la nouveauté, et l’esprit aussi.
En conclusion, la reprise après un marathon demande de la patience, de l’écoute, et un peu de lâcher-prise. Ne cherche pas à combler un vide à tout prix. Laisse-toi le temps. Tu n’as rien à prouver. Ce que tu fais maintenant, ce n’est pas de l’entretien, c’est de la construction.




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